Notre club nature envisagerait de réintroduire des Castors dans une vallée de notre région, où les Castors étaient établis par le passé.
Pourriez-vous nous apporter des conseils ?

Mme C.

Sans doute savez-vous que ce genre de réintroduction ne peut être réalisé qu'après de longs mois d'études et de démarches (il faut compter entre une et deux années).
Le Castor est en effet protégé par la Loi, et ne peut pas être capturé ni transporté, sauf avec autorisation du Ministère de l'Écologie. L'opération de capture et de relâche des animaux sera menée par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.
Par ailleurs, si le site d'accueil ne présente pas (ou plus) les caractéristiques écologiques dont l'espèce a besoin, l'installation de Castors est succeptible de provoquer à plus ou moins long terme des dégâts sur le rives (des arbres fruitiers, des peupliers peuvent être abattus, par exemple).
Si c'était le cas, la population riveraine pourrait rejeter la présence de cet animal, et on pourrait craindre des destructions sauvages.
C'est pourquoi une étude préalable sur les possibilités offertes par la zone de rivière où l'on pense faire la réintroduction est indispensable, ainsi qu'une information de la population. Il faut bien évidemment envisager une zone d'étude plus vaste que
la zone de réintroduction, car celle-ci a bien pour objectif le développement d'une nouvelle population. Si tout se passe bien, il reste à attendre qu'une famille de Castors puisse être piégée dans une zone où elle était gênante, et transférée
sur les lieux de la réintroduction. Nous vous conseillons d'écrire à l'association Castor & Homme (48 rue de la Bergeranderie, 26250 LIVRON), qui est spécialisée dans le domaine du suivi des populations de Castors ainsi que dans l'information du public sur cet animal.