C’était vraiment une bonne idée de réaliser ces numéros sur les araignées. Je suis passionnée par ça, et j’ai déjà découvert trois Zygielles sur mes fenêtres.
L’une ne sort jamais de sa cachette, même quand on utilise le diapason. Si on veut la voir, il faut attendre le soir (20-21 h.) mais parfois on la voit aussi le matin (6-7 h.).

Une autre, pour peu qu’on asperge sa toile, vient s’y installer à une vitesse époustouflante. On dirait qu’elle disparaît ici pour réapparaître là. Je n’ai pas pu vérifier si elle répond au diapason, car quand je suis allée le chercher après avoir aspergé la toile afin de la rendre visible, celle-ci avait entièrement disparu. Seule la cachette de l’araignée était encore là, avec l’araignée dedans.
Pourquoi a-t-elle défait sa toile après l’aspergement ?
J’ai pu vérifier que l’araignée reconstruisait sa toile pendant la nuit, car le soir, en observant une Zygielle, j’ai par mégarde endommagé sa toile, et le matin, quand je suis revenue, la toile était toute neuve.

Nora R. (DE)

Bravo pour ces observations attentives !

  Le fait que ta Zygielle n°1 se laisse observer tard en soirée ou tôt le matin colle parfaitement avec le comportement nocturne de l’espèce. C’est vraiment quand elle est affamée qu’une Zygielle réagira au diapason en pleine journée. Le fait qu’une araignée réponde plus facilement aux vibrations de sa toile quand elle a très faim est d’ailleurs une règle générale.
Ta Zygielle n° 2, qui répond à la moindre brumisation, doit avoir beaucoup de mal à se mettre quelque chose sous les chélicères.

  Quant à la destruction de la toile en cas de dérangement, la Hulotte a déjà observé une araignée qui défaisait sa toile (toute neuve apparemment) après le simple dérangement du faisceau d’une lampe de poche !

  Il arrive aussi parfois que certaines araignées « déménagent » sans que l’on sache très bien pourquoi, après une mue, par exemple.

  Attention: la brumisation doit être extrêmement douce. Quand on asperge sans ménagement une toile, ses fils gluants se retrouvent collés les uns aux autres. Le piège est alors fichu ; l’Araignée n'a plus qu’à la manger et s’en refaire un neuf le lendemain ; avouez que c’est rageant !